14/12/2025

Sondage : les Français opposés aux dispositions de la loi sur l’euthanasie

Les AFC et la Fondapol ont réalisé un sondage auprès de l’institut OpinionWay pour mesurer l’opinion sur la proposition de loi « Droit à l’aide à mourir ». Découvrez les principaux résultats.

La CNAFC et la Fondapol ont fait réaliser un sondage Opinionway de 38 questions auprès d’un panel de 3021 français adultes entre le 22 et le 30 octobre 2025. Il portait sur la proposition de loi relative au « Droit à l’aide à mourir » afin d’évaluer l’opinion des Français sur ce texte de loi voté en première lecture à l’Assemblée nationale et qui sera examinée au Sénat à partir du 20 janvier 2026.

Les résultats de l’enquête révèlent une réticence nette à la mise en œuvre des dispositions du texte voté en mai 2025 sur l’euthanasie et le suicide assisté.

Les premiers résultats montrent un réel intérêt des Français pour le sujet mais une méconnaissance quasi-totale du texte de loi. 82% des sondés se disent intéressés alors que seuls 7% ont lu le texte voté à l’Assemblée nationale en mai 2025.

Lorsqu’ils prennent connaissance de la procédure concrète qui doit mener à l’euthanasie ou au suicide assisté, les réponses des Français ne correspondent pas du tout à ce que prévoit le texte de loi. Les Français sont majoritairement opposés aux conséquences pratiques des modalités prévues :

  • 78% des Français demandent une procédure spécifique pour les personnes souffrant de déficience intellectuelle.
  • 73 % demandent un avis d’un psychiatre ou d’un psychologue en cas de doute sur les capacités de discernement de la personne
  • 57 % des sondés estiment que le second médecin devrait avoir l’obligation d’examiner le patient

« Le même désaveu majoritaire apparaît aussi dans les procédures de contrôle de l’administration de l’euthanasie et du suicide assisté : 68% des sondés préfèreraient que celle-ci intervienne avant et non après l’acte euthanasique […] toutes choses qui ne sont pas prévues en l’état. »[1]

Enfin, les familles sont particulièrement inquiètes des conséquences : 70% des Français estiment que si cette proposition de loi était adoptée, il pourrait en découler de graves désaccords au sein des familles ou entre les proches de la personne décédée.

S’il a existé un débat public, celui-ci était sans doute à sens unique puisque ce sondage révèle que les attentes des Français n’ont pas été écoutées. Nous appelons le Parlement à prendre en compte la réticence nette des Français de tous bords politiques, loin d’approuver un texte aussi transgressif.

« Une société moderne ne donne pas la mort » – Jean Léonetti.

 

[1] Fin de vie, une fabrique de l’opinion – Présentation et décryptage des résultats de l’enquête conçue par les AFC et réalisée par l’institut d’études Opinionway

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