La satisfaction d’un combat au service des familles
Engagement politique
Qui sont-ils ?
- Caroline Carmantrand, maire adjointe à la mairie d’Asnières, agit au quotidien pour les familles et la petite enfance depuis six ans.
- Nicolas Tardy-Joubert, conseiller régional Île-de-France, a aidé avec succès les chrétiens d’Orient grâce au concours de la Région.
Au service de la commune
Alors que les élections municipales se dérouleront les 15 et 22 mars prochains, de nombreux candidats, maires sortants, futurs conseillers municipaux, s’apprêtent à s’investir pour six nouvelles années au service de leur commune. Les préjugés à leur sujet sont tenaces : la politique serait réservée aux ambitieux et la moindre parcelle de pouvoir ne saurait leur échapper. Il serait alors vain de s’y investir sans se corrompre. Mais comme le disait Charles Péguy, ceux qui disent cela « ont les mains propres, mais ils n’ont pas de mains ». Malgré une faible compensation financière, des élus donnent beaucoup de leur temps en parcourant leur ville pour offrir un meilleur service aux citoyens. Et, le plus souvent, loin des projecteurs.
Une famille engagée par municipalité et la société serait changée
Faut-il alors s’investir dans ce qui apparaît comme une charge trop lourde ? Comment trouver un réel épanouissement en s’engageant dans la cité sans risquer d’en faire pâtir le reste de la famille ? Pour la plupart des élus, cet investissement suppose un certain sacrifice, il ne faut pas le nier ; mais ils n’hésitent pas à affirmer que l’expérience a transformé leur vie. Vu comme un don de soi à la communauté, le service élève : « En effet, on peut vite perdre pied en politique et finalement se perdre, explique Caroline Carmantrand, maire adjointe à Asnières. Mais j’ai le soutien inconditionnel de mon mari et la chance d’avoir une famille très compréhensive. C’est une mission qui ne peut être réalisée sans le concours familial ». Cette mère de famille de quatre enfants s’est investie dans la vie politique de sa municipalité en 2014, suite au mouvement de protestation contre le projet de loi du « mariage pour tous ». Elle garde un dynamisme rayonnant, mais fait appel à toutes les bonnes volontés pour s’engager et dépasser les a priori négatifs : « Il faut donner envie aux citoyens d’être élus municipaux. Bien sûr l’engagement est prenant, mais s’il y avait une famille engagée par municipalité, la société en serait changée ». Pour Nicolas Tardy-Joubert, conseiller régional Ile-de-France, son engagement trouve la même origine : « Il est issu de mon engagement associatif pour la protection de la famille et des plus faibles, après le grand réveil de la France en 2012-2013. J’ai alors pensé qu’il était nécessaire d’être élu pour agir sur les décisions ».
Des actions concrètes au service de la cité
Les actions sont concrètes. Un élu municipal ou régional est élu pour faire évoluer une réalité du territoire dont il a la charge. Là encore, l’idée reçue selon laquelle il est vain d’agir est prise en défaut. « Valérie Pécresse m’a confié une mission pour que la Région Île-de-France vienne en aide aux chrétiens d’Orient et aux minorités persécutées, ajoute Nicolas Tardy-Joubert. Depuis 2016, nous avons financé treize projets pour permettre la reconstruction, principalement en Irak, mais aussi en Égypte, Syrie, Liban. C’est une action concrète dont nous pouvons être fiers collectivement ». Caroline Carmantrand a été élue à la famille et à la petite enfance. Les actions qu’elle a menées concernent des réalités au plus proche des besoins qui améliorent la vie quotidienne des familles à Asnières sans chercher à révolutionner tout d’un coup : formation du personnel des crèches à la gestion pour mieux répondre aux besoins des familles, développement des modes de garde alternatifs, proposition de speed dating d’assistantes maternelles. Elle a même favorisé la création d’un réseau des parents pour les soutenir et leur redonner confiance, sur le modèle des Chantiers-Éducation. Enfin, elle a mis en place une préparation au mariage civil. « Ma priorité est de soutenir la famille partout où c’est nécessaire. En politique, on peut réussir avec des convictions et du travail ». Nombre de ces actions sont reprises dans les villes alentour et au-delà.
Des obstacles surmontés
La vie politique peut parfois être difficile. Nicolas Tardy-Joubert a dénoncé à plusieurs reprises le soutien avec des fonds publics, d’associations militantes LGBT dont la vision anthropologique et les revendications politiques sont selon lui contraires au bien commun : « Je suis peiné d’être peu écouté par l’exécutif régional alors que ces subventions permettent par exemple une intrusion délétère dans le système éducatif ».
Ce combat, avec ses croix et ses victoires, est difficile mais, ô combien, gratifiant pour ces deux élus. « Je suis satisfaite d’avoir pu aider et soutenir ces familles pendant ces six années de mandat, exprime Caroline Carmantrand. La vie politique au service du bien commun n’est pas toute rose et elle demande d’avancer la plupart du temps à contre-courant. Je dirais que les catholiques ont le devoir de s’intéresser à la politique, de ne pas en être uniquement des commentateurs depuis leur smartphone et de soutenir concrètement leurs élus qui s’engagent pour le bien commun. Sans soutien, le risque est qu’ils se découragent ». De même pour Nicolas Tardy-Joubert : « De nombreux papes ont mentionné que la politique est la forme la plus haute de la charité. C’est difficile, mais c’est un bon moyen de servir le bien commun. La Doctrine sociale de l’Église est le phare qui permet de ne pas s’égarer. J’essaie de sensibiliser mes collègues de manière simple, avec bon sens et pragmatisme et je suis heureux de voir les soutiens concrets sur un certain nombre de sujets ».