Le Pape François et la famille

Les AFC rencontrent le Pape François à Rome, en 2023.
Au milieu des nombreux hommages un sujet semble étonnamment oublié. A l’instar de ses prédécesseurs, les 12 années de son pontificat furent marquées par un souci constant de la famille au sein de l’Eglise et du Monde. Sa vision de la Famille est pourtant clé pour entrer dans sa pensée concernant l’écologie, les migrants, la dignité de la personne humaine et la préférence pour les pauvres.
Le Pape François a démarré son pontificat en organisant deux synodes sur la famille en 2014 et 2015, affirmant ainsi le caractère central et fondateur de la Famille. Publiée en 2016, l’exhortation apostolique « Amoris Laetitia » – La joie de l’Amour – aborde avec miséricorde et bienveillance un très grand nombre de situations familiales. Si certains de ses propos furent sujets à polémiques, Amoris laetitia reste néanmoins une référence en matière de pastorale de la Famille. Pour François, « La joie de l’amour qui est vécue dans les familles est la joie de l’Eglise »
Il a ainsi rappelé à de nombreuses reprises son attention pour la Famille : par exemple lors de sa visite en Corse consacrée aux piétés populaires, insistant sur la richesse que constituaient les familles, lors des Etats généraux de la natalité italiens, rappelant que « les enfants sont l’espérance qui fait renaitre un
peuple », comme à chacune des RMF (Rencontres Mondiale des familles) qu’il a présidées, qualifiant la famille de « premier lieu où on apprend à aimer » Le Pape François a particulièrement insisté sur la transmission et la place particulière des grands-parents et des personnes âgées, soulignant que ceux-ci
sont une richesse et non une charge et instituant la journée internationale pour les grands-parents.
Enfin, pour montrer l’importance de la Famille, il a réuni les dicastères pour les Laïcs et celui pour la Famille, rappelant ainsi que l’Eglise est avant tout une famille de familles. Très sensible à l’absence de famille et la solitude qui lui est attachée, il a régulièrement fustigé « la mondialisation de l’indifférence » ou la « pandémie de solitude.»
Au cœur de la famille, il insistait, parfois avec des propos radicaux, sur l’importance de la protection de la vie de son commencement à sa fin naturelle.
Sa dernière prise de parole, dimanche, lors de la bénédiction urbi et orbi, affirmait encore que « Chaque vie est précieuse ! Celle de l’enfant dans le ventre de sa mère comme celle de la personne âgée ou malade ».
Il a montré par sa propre vie combien celle-ci peut être féconde jusqu’aux tous derniers moments.