22/06/2021

Le rapport Matic, l’abolition des limites face à l’avortement

Le “rapport Matic” sera discuté demain au Parlement européen. Un texte qui cherche à faire reconnaître l’avortement comme un “droit de l’homme”.

Chronique des AFC sur RCF le mardi 22 juin

Le “rapport Matic”, du nom du député croate porteur de ce texte, arrive demain en discussion au Parlement européen. Il traite de “la santé et des droits sexuels et reproductifs des femmes”. Ce texte, particulièrement transgressif, cherche à faire reconnaître l’avortement comme un “droit de l’homme”, mais aussi à ne mettre aucune limite à sa mise en œuvre et à abolir le droit à l’objection de conscience des soignants. Ce rapport fait l’objet d’une résolution qui sera donc soumise demain au vote des députés européens.

Il faut tout d’abord préciser que le champ de compétences de l’Europe n’inclut pas les questions de santé ou d’éducation qui sont du ressort des seuls États membres. Cette prise de position est donc une forme d’ingérence dans les politiques intérieures des pays de l’Union européenne.

D’autre part, cette résolution n’a pas force de loi et ne peut s’imposer aux différents pays mais il s’agirait tout de même d’un texte de référence majeur pour le Parlement européen, la Commission, ou même pour les parlements nationaux qui pourraient l’invoquer pour faire voter d’autres textes beaucoup plus permissifs en matière d’avortement.

Il n’existe pas de “droit” à l’avortement dans les conventions internationales. Celles-ci indiquent que l’avortement n’est pas un moyen légitime de planification familiale. Il est même prévu que les États mettent en place des politiques de prévention.

En revanche la liberté de conscience est reconnue comme un droit fondamental par le droit international et elle doit le rester.

Nos députés devraient s’intéresser à la prévention de l’avortement qui, elle, est une obligation bien peu suivie alors que 1 200.000 enfants à naitre sont avortés en Europe chaque année. Cette prévention serait une bouffée d’oxygène pour la démographie européenne qui est entrée dans une phase de décroissance. L’avenir de l’Europe passe par la famille et l’avenir de la Famille passe, lui, par l’accueil de nouvelles vies. Il serait temps que les élus de notre vieux continent, relancent une politique familiale dynamique non pas en la pensant comme de “nouveaux droits” toujours plus libertaires, mais bien plutôt comme un investissement vital pour l’avenir !

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