Le catéchisme est-il obligatoire ?
Un tweet de la Conférence des Evêques de France sur l’obligation ou la non obligation de suivre le catéchisme a déclenché quelques réactions au cœur de l’été dernier.
Points de repère proposés par les AFC
Les parents sont les premiers et principaux éducateurs, notamment en matière de foi et à ce titre sont légitimes pour poser des exigences à leurs enfants pour leur bien. Même si ce n’est pas de même nature, la question ne se pose pas de savoir si on les laisse libres d’aller à l’école ou non. Ce qui guide les parents est toujours le meilleur bien de l’enfant. Cela se conjugue avec une éducation progressive à l’effort et à la persévérance : chacun accepte de faire des efforts pour progresser et prendre goût à une nouvelle discipline. C’est vrai pour le sport, la musique, les maths…
Les parents se sont engagés lors de leur mariage à éduquer chrétiennement leurs enfants. Cela implique la préparation aux sacrements de l’initiation (baptême, communion et confirmation) et donc la fréquentation du catéchisme. La Foi est d’abord un cheminement et une rencontre avec le Christ. On ne peut aimer et apprécier que ce que l’on connait, ce qui nécessite, entre autres, la fréquentation du catéchisme qui est aussi un lien avec la communauté de l’Eglise. Bien entendu, la réception des sacrements peut être encouragée mais reste de la liberté de conscience de chacun.
Le discernement à avoir est aussi fonction de l’âge des enfants : en matière de catéchèse ou de participation à la vie de l’Eglise, on n’aura pas les mêmes exigences avec un enfant de 8 ans ou un préado de 11 ans ou un adolescent de 15 ans. C’est aux parents de voir ce qu’il convient d’exiger ou s’il faut temporiser ou simplement encourager, dans chaque cas particulier.
Mon enfant refuse, que faire ?
Cela étant, il convient, face à un enfant qui refuse d’aller au catéchisme, de se poser quelques questions pour connaitre les raisons de ce refus :
- Est-ce que la forme du catéchisme ne convient pas à l’enfant soit parce que de mauvaise qualité – on y perd son temps – soit parce que non adaptée – horaires mal placés, enseignements trop scolaires ou trop compliqués, non prise en compte des difficultés propres à chaque enfant… ?
- Y-a-t-il un problème lié au groupe ? Attitude inappropriée des adultes ? Harcèlement de la part des autres enfants ? Mauvais esprit et chahut ?
Comme dans le cadre scolaire, il faut essayer de voir ce qui pose problème, en parler avec les animateurs du catéchisme et le curé ou le directeur de l’école (écoles catholiques). Dans certains cas, il faudra trouver un lieu de catéchisme qui convienne mieux à l’enfant, voire envisager le catéchisme à la maison ou compléter la formation religieuse en famille ; sans perdre de vue que l’accès aux sacrements (1ère communion-confirmation-confession) implique un cadre ecclésial.
- Est-ce que la famille est animée d’une foi vivante ou est-ce que le catéchisme apparait comme une activité surajoutée sans lien avec ce qui est vécu en son sein ? S’il n’y a jamais de prière et de participation à la messe en famille, si les parents critiquent l’Eglise, s’ils ne parlent pas avec l’enfant de ce qu’il vit sur le plan spirituel, notamment au catéchisme, il sera difficile pour l’enfant de persévérer.
Conclusion
En conclusion : les parents sont les premiers et principaux éducateurs de leurs enfants et doivent prendre leurs responsabilités : transmettre la Foi, veiller à ce que leurs enfants reçoivent une instruction religieuse et participer à la messe dominicale, si possible en famille. En cas de difficulté, ils feront preuve de discernement pour prendre en compte le cheminement de chacun de leurs enfants et du contexte particulier de ce qui leur est proposé.