L’éducation affective est toujours nécessaire !
Aujourd’hui, dès le plus jeune âge, nos enfants reçoivent quantité de messages qui ne mettent pas toujours en avant la beauté de l’amour humain et le sens de la sexualité. cela rend légitime le souci des parents, premiers et principaux éducateurs de leurs enfants, de leur transmettre ce qu’ils pensent bon pour leur développement. L’éducation affective c’est leur apprendre, tout au long de leur croissance, à poser les bons choix, à emprunter le chemin menant à un bonheur durable par des relations de qualité, et aussi à les préparer à l’engagement dans l’amour conjugal.
Une atmosphère sereine
L’Éducation affective, relationnelle et sexuelle (EARS) se fait dès le début de la vie, tout naturellement. elle est transmise au sein de la vie familiale par les gestes, les attitudes, les paroles de chacun. Ces éléments marquent l’enfant qui capte, observe et enregistre. Pour tout bien « absorber » l’enfant a besoin d’être rassuré par une atmosphère sereine, par des mots lui répétant qu’il est précieux et aimé, son affectif est ainsi conforté. En corollaire, lui est confirmée son identité sexuée par des paroles valorisantes « c’est super d’être une fille/garçon ! ».
Être conscient de sa sexualité aide à s’intégrer dans l’humanité : la différence des sexes permet de comprendre l’origine de sa propre vie et de se projeter comme potentiellement procréatif un jour. En dehors de la famille il y a l’école, les clubs de sport, les groupes scouts, toute la société environnante dont l’enfant capte les messages, y compris ceux des « écrans », très prégnants pour les jeunes cerveaux. Il y a une réelle nécessité d’aider au discernement face à l’avalanche d’éléments vrais ou « fake », bénéfiques ou nocifs que les enfants perçoivent. Il s’avère nécessaire que des intervenants, formés à parler de ces sujets et neutres par rapport à l’enfant, s’impliquent pour aider à garder le cap et répondre à des questions qui ne peuvent être posées à ses propres parents.
Aider au discernement
Depuis plus de quarante ans, des associations proposent des interventions aux adolescents, mais la formation doit débuter avant la puberté, en primaire. C’est l’objectif du programme de la CNAFC (Confédération nationale des AFC) Grandir et Aimer, qui forme des intervenants à l’EARS pour les 8-11 ans. Il s’agit d’utiliser les mots adaptés pour chaque niveau, en usant de délicatesse pour respecter leur pudeur, leur apprendre l’anatomie masculine et féminine, le processus de la fécondation puis de la grossesse. Bien expliquer les transformations pubertaires, puis le respect des étapes de maturation pour devenir un adulte capable d’aimer librement et de vivre une relation sexuelle, d’où pourra surgir une nouvelle vie ; de mettre en avant l’intérêt de cultiver de vraies amitiés qui sont une école d’ouverture à l’autre et favorisent la découverte et l’affirmation de sa propre personnalité. Cette information adaptée et complète constitue une prévention, une colonne vertébrale qui permet au jeune de se protéger et d’entrevoir sereinement sa vocation au bonheur et à l’amour.