Dordogne – une campagne pour former les consciences
« C’est par le contact individuel avec les personnes que doit passer en premier lieu le combat contre les évolutions qui mettent en péril l’équilibre de notre société, en s’en prenant à la famille et à la vie humaine », affirme Pierre Demoor, président de la Fédération des AFC de Dordogne, qui compte deux associations. Mais son département étant très étendu et devant l’urgence de la situation, sa fédération a envoyé par mail à près de 600 contacts une feuille d’information de plus de 60 pages, fruit d’un travail de plusieurs mois mené par son président. Intitulée Ils ne sont pas « en fin de vie », ils
sont « en vie ! », elle offre une synthèse roborative des questions actuelles sur la fin de vie, citant abondamment les meilleurs spécialistes du sujet – le docteur Claire Fourcade, le philosophe Jacques Ricot, l’essayiste Erwan Le Morhedec – et les textes magistériels. « J’ai bien conscience que tous ne liront pas ce document, mais s’il peut parler au cœur et à l’intelligence de certains, j’en serais heureux », confie l’auteur du document, qui a d’ailleurs reçu de nombreux remerciements. C’est pourquoi il aborde cette campagne, humblement, sans naïveté, conscient des limites de ses actions face à une machine idéologique dont il sent bien qu’elle a pénétré les consciences de ses contemporains : « Il est important de faire ce que nous pouvons, là où nous pouvons. »
Courant novembre, les AFC de Dordogne ont aussi diffusé 1 700 exemplaires du livret La fi n de vie en question*, proposé par la Confédération nationale des AFC, qui passe au crible les arguments en faveur d’un soi-disant « droit à mourir » et valorise le travail exemplaire des professionnels de santé qui accompagnent les patients jusqu’au dernier souffle. Des bénévoles les ont distribués gratuitement à la sortie des églises avant la Convention citoyenne du mois de décembre, en lien avec les curés des 26 paroisses et après avoir informé l’évêque de la démarche. Chez la plupart d’entre eux comme chez les fidèles, Pierre Demoor a senti une demande réelle l’information. Et la suite ? Difficile d’anticiper les prochaines étapes du combat contre le prétendu droit à mourir dans la dignité, mais le bénévole s’est donné une ligne de conduite, la même qu’il a développée lors d’une conférence devant des jeunes : « D’abord, prier, prier, et encore prier ; ensuite, s’informer, se former pour ne pas être pris au jeu de l’idéologie dominante ; puis informer à son tour, faire passer ces informations dans son entourage : enfin, s’engager là où le Seigneur nous attend. » Il invite les familles AFC de Dordogne à poursuivre leur action, citant saint Ignace de Loyola : « Prie comme si tout dépendait de Dieu… et agis comme si tout dépendait de toi ! ».