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Élections : les évêques contribuent au débat

L’Espérance ne déçoit pas : c’est le titre du document dans lequel les évêques de France apportent quelques éléments de discernement en cette année électorale.

Après le thème de la paix, le « respect inconditionnel de toute vie naissante » arrive très vite au cours de ces sept chapitres courts et denses : « Comment ne pas être étonnés et profondément attristés de voir se conjuguer parfois, de façon totalement contradictoire, la tentation de l’euthanasie avec une certaine surenchère sanitaire ? » interrogent les évêques, appelant aussi à « accueillir la vie naissante avec respect et émerveillement ». Ils plaident pour le respect de toutes les religions : « les croyants de toute religion sont tenus au respect de l’ordre public mais n’ont pas à être suspectés a priori en raison de leur appartenance confessionnelle. » Au chapitre de l’écologie, les évêques appellent à « transformer profondément » nos modes de production et de consommation pour ne pas «  encombrer la terre de déchets ni épuiser ses ressources ». Et déclarent avec force qu’aux yeux des catholiques l’écologie doit être intégrale : « Comment prétendre promouvoir la biodiversité sans respecter au premier chef la dignité humaine dans toutes ses dimensions, notamment dans le domaine des recherches biotechnologiques ? Comment se réclamer du principe de précaution sans veiller à ne pas déstabiliser la condition humaine par des trucages juridiques ou des manipulations biologiques ? » L’épiscopat appelle encore à « adopter des comportements d’humanité et de générosité » envers les personnes migrantes, sans « nier la légitimité de la régulation juridique des flux migratoires », et aborde la question de la digitalisation, « source de progrès et d’avancées scientifiques remarquables, qui peut aussi restreindre l’homme voire l’asservir : l’éducation que nous donnons à nos jeunes est-elle à la hauteur de ce défi ? » Éd. du Cerf, 4,90 €

Livre

Quand l’euthanasie sera là…
« un droit ne se retire pas », même quand il est mauvais ! Alors que la légalisation de l’euthanasie semble inéluctable en France, l’auteur prévient les maux qui guettent notre société où l’on en vient à considérer la mort comme une « solution » parce qu’elle serait choisie. Illusion de liberté, répond l’auteur, qui voit dans l’euthanasie l’achèvement d’une autonomie absolue et finalement mortifère. Pourtant, des solutions existent comme les soins palliatifs. Vont-ils disparaître ? C’est pour éviter cette issue que l’auteur nous invite à réfléchir maintenant à la façon d’accompagner la fin de vie, sans faire mourir. Telle est l’ambition de ce petit ouvrage dont l’auteur tire la sonnette d’alarme tant qu’il est encore temps.

Damien Le Guay, éd. Salvator, 13,80 €